Monsieur Rüttimann,comment et pourquoi une collaboration avec Zühlke a-t-elle vu le jour ? Quelle a été l'origine de cette collaboration ?
Christoph Rüttimann : Le temps de réglage de nos solutions d'automatisation du pliage était beaucoup trop long par le passé. Le logiciel de programmation était coûteux et nécessitait de grandes connaissances d'expert. Nous voulions donc faire une révision générale du logiciel d'automatisation du pliage. Pour ce faire, nous avons lancé un appel d'offres dans toute la Suisse (demande auprès de 5 fournisseurs de logiciels différents), et c'est l'offre et le savoir-faire de Zühlke qui nous ont le plus convaincus.
Quel était l'objectif de ce projet commun ?
Christoph Rüttimann : Nous voulions développer un logiciel facile à utiliser, qui ne nécessite pas de grandes connaissances d'expert (comme un smartphone). Le temps de réglage d'une pièce métallique à plier (typiquement 5-6 pliages) devait être réduit de manière significative. Le pliage est effectué par un robot, les éventuelles collisions et les mouvements du robot doivent donc être contrôlés et exécutés en peu de temps.
Comment s'est déroulé le processus de collaboration entre votre entreprise et Zühlke ?
Christoph Rüttimann :Nous avons formé des équipes mixtes communes. Les développeurs de Bystronic étaient souvent chez Zühlke et vice versa. Les débuts ont été un peu difficiles et les deux entreprises sont passées par une courbe d'apprentissage, notamment en ce qui concerne le développement de logiciels agiles (SCRUM).
Des défis sont-ils apparus au cours de la collaboration ? Si oui, comment ont-ils été résolus ?
Christoph Rüttimann : Au début, l'avancement du projet a été moins rapide que prévu. Cela s'explique d'une part par la courbe d'apprentissage mentionnée, mais aussi par les nouvelles exigences supplémentaires posées au logiciel au cours du projet. Au début, nous avons fait des sprints de développement de quatre semaines, puis de deux semaines. En outre, des réunions SteerCo régulières ont été organisées pour fixer les priorités et éliminer les roadblocks.
Quels sont les autres éléments à prendre en compte ?
Christoph Rüttimann : Il faut certainement prévoir suffisamment de moyens financiers. Les projets ont tendance à durer plus longtemps que prévu initialement. La description du projet est importante, mais elle doit impérativement être adaptable afin de ne pas "développer" un produit à côté du marché. La méthode des storybooks agiles a fait ses preuves chez Bystronic et a également été utilisée dans le projet avec Zühlke.
Quels ont été les résultats, les succès et les avantages de cette collaboration ?
Christoph Rüttimann : Seuls, nous n'aurions pas pu mener à bien le projet à l'époque. De plus, nous avons profité de la vision extérieure et de l'expérience d'autres projets de Zühlke. Grâce à la collaboration, nous sommes arrivés sur le marché beaucoup plus rapidement que si nous l'avions fait seuls. Le projet a été un succès pour nous, car nos solutions d'automatisation du pliage ont désormais un autre USP (logiciel d'utilisation simple). Les ventes ont augmenté de manière significative grâce au logiciel de pliage "Robot Manager".
Comment assurez-vous la pérennité des connaissances d'experts qui étaient temporairement disponibles dans le projet ?
Christoph Rüttimann : Insourcing du savoir-faire. Mise en place d'un centre de compétences en matière de logiciels, qui est notamment responsable du suivi et du développement du logiciel d'automatisation du pliage.
Pour conclure, quels sont les trois conseils que vous donnez aux lecteurs pour une coopération réussie en matière d'innovation ?
- Prévoir des moyens financiers suffisants
- Utiliser des storybooks agiles
- Organiser régulièrement des steering boards avec le prestataire de services/partenaire d'innovation